Les insectes utiles à l’écosystème
La biodiversité est indispensable au fonctionnement normal d’un écosystème, car sa richesse détermine la résilience de chacune des espèces du biotope. Les insectes y jouent un rôle très important. Ils sont notamment utiles dans la minéralisation, la régulation des populations et la reproduction des plantes. Voici quelques exemples d’insectes utiles à l’écosystème.
Plan de l'article
- Les coccinelles mangent les pucerons et autres parasites qui endommagent les plantes
- Les mantes religieuses mangent les araignées : cela permet de contrôler la population des toiles
- Les libellules sont de féroces prédateurs de moustiques
- Les abeilles domestiques : responsables de la pollinisation de nombreuses plantes
- Les vers de terre aèrent le sol et aident à décomposer la matière organique
Les coccinelles mangent les pucerons et autres parasites qui endommagent les plantes
La coccinelle est un coléoptère de petite taille (1 à 10 mm). Elle est omnivore, mais elle se nourrit préférentiellement de puceron. À l’étape de larve, elle peut consommer jusqu’à 2000 pucerons avant de subir la mue pour passer au stade adulte. Dès lors, elle est capable d’en ingérer une centaine par jour. Il y a donc un intérêt majeur à introduire les coccinelles dans son jardin, insectes très utiles à l’écosystème, pour se débarrasser des pucerons. Cet appétit vorace pour les pucerons est plus accru chez Adalia bipunctata, Coccinella septempunctata et Adalia decempunctata. Leur introduction dans le jardin s’effectue de préférence entre mars et juillet pour éviter les fourmis et profiter des températures optimales. L’opération peut se faire avec la larve ou l’adulte. Les larves sont déposées directement sur les colonies de pucerons tandis que les adultes sont mis en sac et distribués dans les zones infectées.
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Les mantes religieuses mangent les araignées : cela permet de contrôler la population des toiles
Encore appelée « prie-Dieu » pour sa position particulière au repos, la mante religieuse est caractérisée par de longues pattes antérieures pourvues d’une rangée d’épines à la manière d’une scie naturelle. Elle y emprisonne ses proies et les dévore en commençant toujours par la tête. Son régime alimentaire de carnivore est composé essentiellement d’insectes de tout type. Elle se nourrit de papillons, de mouches, mais aussi d’araignées. Sa technique de chasse particulièrement efficace en fait une chasseuse précise et redoutée. D’abord, sa couleur (verte ou brune) lui permet de fondre facilement dans l’environnement. Elle reste ensuite à l’affût et déploie ses pattes lorsque la proie se trouve assez près d’elle. Sa prise est si forte que la proie ne peut lui échapper.
Les libellules sont de féroces prédateurs de moustiques
La libellule est un prédateur naturel des moustiques. Elle s’en nourrit dès sa naissance, c’est-à-dire à l’étape larvaire. Adulte, elle peut ingérer une centaine de moustiques en une journée. Elle les capture en plein vol pour satisfaire cet appétit vorace. Or, le moustique est un insecte envahisseur qui transporte des parasites nuisibles à la santé humaine. Cela signifie que l’action des libellules est salutaire pour l’Homme. Notons qu’elles se nourrissent également d’espèces ravageuses telles que les mouches et les pucerons. Pour les attirer dans le jardin, il faut créer un petit étang avec des plantes émergées et des pierres. La larve naît en effet dans les milieux humides comme les marécages.
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Les abeilles domestiques : responsables de la pollinisation de nombreuses plantes
Les abeilles représentent un maillon important de l’écosystème. Leur rôle principal est la pollinisation. Les abeilles se nourrissent en effet de nectar et de pollen. Ces deux substances leur apportent les éléments nutritifs nécessaires à la survie de la ruche. Elles sont presque exclusivement présentes dans les fleurs des végétaux. Les abeilles butinent alors de fleur en fleur pour les récolter. Ce faisant, elles transportent les cellules reproductrices mâles des plantes vers le pistil qui contient l’ovaire et les ovules. La fécondation a lieu et la formation des graines qui en découle assure la pérennisation de ces espèces. Il a par ailleurs été démontré que les fleurs de tomate ne libèrent leur pollen qu’en présence d’une fréquence précise que seules les abeilles émettent au cours de leur bourdonnement. Cela suppose que cet insecte est le pollinisateur exclusif de certaines espèces végétales. Sa présence dans l’écosystème est ainsi primordiale.
Les vers de terre aèrent le sol et aident à décomposer la matière organique
Un sol en bonne santé contient en moyenne 2 millions de vers de terre par hectare. Cela représente à l’échelle de la terre une biomasse plus considérable que celle des mammifères. La plupart des espèces de vers de terre vivent dans des galeries et se nourrissent de matières organiques et de terre. Leur activité est essentiellement nocturne. Ils atteignent la surface où ils absorbent l’humus, très riche en matières organiques. Au cours de la digestion, l’humus est mélangé à la terre puis dégradé. À la sortie du tube digestif, les excréments sont très riches en éléments minéraux indispensables à la fertilisation. Ils les déposent le long de leurs galeries, favorisant ainsi la fertilité du sol.
Les kilomètres de galerie qu’ils creusent présentent de plus un triple avantage pour le sol. Cela favorise l’aération du sol qui est capitale pour la survie des végétaux et de la faune. Ils permettent aussi aux racines des végétaux de s’implanter plus facilement sans avoir à fendre le sol. Ils facilitent enfin le drainage de l’eau en saison pluvieuse, car ils absorbent l’excédent d’eau et l’évacuent plus simplement.